zig63
#0
Quand j'ai commencé le BDSM à l'âge de 16 ans et demi, j'étais un "déviant". Aujourd'hui, je suis un Monsieur tout l'monde.
Bon en bref: Le BDSM est tellement commun que le DSM V (c'est le dernier) dit...que c'est normal.
https://www.em-consulte.com/en/article/1296742
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Lady Spencer
#1
Rappel : DSM 5 = Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, USA.
C'est juste un peu flippant d'être catalogué normal ou pas normal, par les spécialistes américains, dont le coté "sane & safe" est reconnu dans le monde entier !
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zig63
#2
Oui pour le côté Américain, je suis d'accord mais bon, nos médecins travaillent avec le même bouquin hein? :smiley:
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Dragan
#3
Ca me fait penser à un docu sur le BDSM où un psy parlait d'une étude récente très sérieuse qui disait que beaucoup de gens pratiquant le BDSM sont même globalement plus équilibrés mentalement. Pourquoi?
Simplement car ils assument mieux leurs désirs et vivent leurs fantasmes, ce qui est bien plus épanouissant psychologiquement que pour unep ersonne qui va rester dans le fantasme de ces mêmes envies et la frustration de ne jamais les assouvir. Honnêtement? J'en suis pas du tout étonné.
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zig63
#4
C'est la (une) vérité.
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Mehen
#5
Le "miracle" de 50 nuances qui a fait rentrer le BDSM dans les bonnes moeurs ?
Plus sérieusement, bien que je me dise que c'est un pas en avant que de ne plus être catalogué "malade mental" pour être pratiquant BDSM, je me dis que cette avancée s'accompagne d'un revers de médaille que je ne suis pas spécialement heureux de voir non plus, à savoir la trop grande (à mon goût) démocratisation de cette pratique au sein du grand publique.
La question pour moi est de savoir si l'on se portait mieux avant ou après ce changement et de ce qui s'en accompagne, je vois des points positifs et négatifs à dire l'un comme l'autre, et très franchement mon avis est loin d'être tranché sur la question. Même si, je l'admet les points positifs que je vois à défendre l'un des choix sont plus sur des suppositions et des espoirs que je nourris pour le futur, il n'empêche que ces espoirs sont malgrè tout possible grâce à ce changement dans la DSM.
Si quelqu'un a une autre opinion, je serai plus que ravi d'en débattre. Merci pour ce post zig63
Dernière modification le 27/03/2020 14:06:25 par Mehen.
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Tindalos
#6
On casse beaucoup de sucre sur le dos de 50 Nuances, c'est vrai que ça fait rire ; mais après tout, si des gens ont envie de s'amuser en s'inspirant du film, grand bien leur fasse. Qu'on appelle ça du BDSM, ou pas, après tout, l'essentiel c'est de se faire du bien.
Et je pense que les gros lourds qui viennent ici pour tirer un coup n'ont pas forcément d'accroche avec ce genre d'érotisme un peu sulfureux, et qu'ils seraient venus de toutes façons.
Je ne vois donc pas de problèmes avec une éventuelle démocratisation du BDSM, le côté élitiste dans sa tour d'ivoire défenseur du vrai BDSM/style de musique/sport ou autre me sortant pour ma part par les trous de nez.
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Olivier
#7
Je ne me fais plus d'illusions : le BDSM (c'est à dire aussi la domination et le sexe) font partie des jeux de l'humain. Donc pour moi les catalogues "malade mental" viennent des frustrés.
J'ai déjà vu mon banquier en club sm - il n'était du tout le même que dans son agence bancaire. Alors, les images et le surfaçage, j'en ai bien compris les mécanismes idiots.
Ol'
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Bonjour...
J'étais allé à l'époque, avec ma propriétaire du moment, voir le film en question, à Nantes. Et en VO.
Nous avons observé que le cinéma a dû refuser des entrées, la salle étant complètement pleine. De rares hommes. La moyenne d'âge des femmes était environ entre 20-21 et 25 ans.
Nous avons noté que, dans le film, la mère du "héros" avait des antécédants psy. Merci d'avoir rappelé que, quand même, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez nous.
Démocratisation ? Je ne sais pas. Nos pratiques et notre cérébralité portés à la connaissance d'un grand nombre ? Probablement...
Dans les semaines qui ont suivi, en tout cas au CHU, les Urgences ont été fortement sollicitées : intrusions anales diverses zé variées, traces de coups, membres paralisés, etc, etc... Peu de temps après, Ouest France m'a appris que des courgettes étaient régulièrement trouvées dans les allées par le personnel de nettoyage après la séance.
La démocratisation venait d'en prendre un coup.
Dernière modification le 27/03/2020 21:36:17 par EN SOMMEIL Sisyphe_44.
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Mehen
#9
Je reposte mon message effacé histoire d'essayer d'avoir une mise en forme du texte
Mon cher Tidalos, vous dites :
"Je ne vois donc pas de problèmes avec une éventuelle démocratisation du BDSM, le côté élitiste dans sa tour d'ivoire défenseur du vrai BDSM/style de musique/sport ou autre me sortant pour ma part par les trous de nez."
Aïe, je crois que je viens de passer pour ce que je n'apprécie pas non plus. Alors je vais tenter de rectifier la chose.
Ce que je voulais soulever, c'est cette impression que j'ai de plus en plus en ce moment, de croiser des gens qui prétendent tout savoir du BDSM parce qu'ils ont lu ou vu les 50 nuances. Après mon avis est peut être biaisé, et j'essaie de faire au mieux pour avoir en conscience de mon côté. Et certainement que le même genre de phénomène a eu lieu avec d'autres oeuvres (Histoire d'O, et autres)
Le fait que quelqu'un s'intéresse au BDSM parce qu'il a découvert avec 50 nuance ne m'a jamais posé le moindre soucis. On vient tous de quelque par, et je ne suis certainement pas le plus glorieux sur ce point là!
En fait ce que je ne supporte pas, c'est "l'imposture intellectuelle" de cette attitude, que l'on soit curieux, que l'on fasse des recherches, et que l'on s'instruise parce qu'on a découvert par l'intermédiaire d'un navet. C'est tout à fait louable, et même bénéfique pour tout le monde. Mais que l'on se prétende spécialiste de la question parce que l'on a fantasmé sur un navet comme les 50 nuances et autres, cela peut dans certains cas devenir même dangereux.
Et puis bon, une tour d'Ivoire c'est joli quand c'est vu de loin dans un paysage varié, mais lorsqu'on rentre dedans, c'est affreusement triste et monotone, nous sommes d'accord là dessus ?
J'espère avoir rectifié ce petit point en ce qui me concerne, sinon je veux bien continuer à en parler en mp histoire de ne pas monopoliser le topic.
Dernière modification le 27/03/2020 14:04:00 par Mehen.
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Tindalos
#10
Ne vous en faites pas, je ne vous avais pas catégorisé d'office dans les prétentieux élitistes, désolé si mon message avait pu laisser croire le contraire ; je faisais plus référence à une attitude générale qu'il a pu m'arriver d'entretenir ; les fans de Christian Grey étant une image facile du débutant qui n'y connaît rien.
Pour la petite histoire, les soeurs de ma soumise qui n'y connaissent rien, soyons clairs, se posent en connaisseuses du milieu BDSM parce qu'elles ont lu toute la série, ce qui a tendance à nous faire doucement rigoler, si elles savaient...
Dernière modification le 27/03/2020 16:49:52 par Tindalos.
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Lilas
#11
J'avoue que je suis arrivé dans le milieu alors que c'étais déjà démocratisé donc j'ai pas connu "la terrible corruption" on va dire. ^^ Mais ce que j'en connaissais c'étais pas de 50 nuances mais des films d'andrew blake un peu fetish. Ou des nanas présenté comme "lesbienne" se caressais les tétons à un mètre de distance en essayant de pas se blesser avec leurs talons de 20 cm sur le parquet ciré. ^^ Plaisanterie mis à part je pense pas que ce soit un mal que des fictions reprennent l'esthétique bdsm sans en reprendre le sel.
Juste je trouverais dommage,et peut être dangereux, qu'on en retienne que cela et qu'on oublie que ce qu'on défend derrière l'étiquette bdsm c'est aussi des pratiques très hors norme. Vraiment pas acceptable socialement et assez sujet au stigmate. Et surtout sujet à contester cet ordre social justement. J'ai été la première à gueuler la dessus jadis quand j'étais une militante un peu conne mais aujourd'hui je le reconnais. Même s'il se construit encore massivement dans un registre hétérosexuel, le bdsm est l'un des rare milieu qui pousse à explorer son genre, son orientation sexuelle ou son rapport au corps. Ou on voit des garçons accepter de perdre le contrôle ou des nanas de le prendre, ou on essais de réfléchir au consentement, à expliciter davantage les choses ou encore à tenter de parler de ses peurs ou de ses gênes. C'est pas forcément parfait ni toujours très bien amené mais au moins ça existe. Et ça me semble important que ça puisse exister.
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Mischief Jo
#12
Pour rajouter ma petite graine, et bien que recommençant seulement depuis quelques mois à vivre mes pratiques préférées petit à petit, j'y suis aussi arrivée alors que c'était un peu plus démocratisé. Ce qui m'a peut-être aidée à passer le cap de m'y (re)mettre, je ne sais pas, même si je pense que c'est surtout les discussions avec des personnes en vrai et la lecture de témoignages qui m'ont poussée à ça.
Je suis totalement d'accord avec Lilas, sur le fait qu'en réalité, nos pratiques soient sujettes au stigmate, malgré cette "démocratisation". Ce que j'ai toujours défendu en en parlant en revanche, notamment avec des gens vanille (avant l'avènement de 50 nuances), c'est la nature de ces relations, qui sous quelque forme que ce soient, doivent se baser sur le consentement. Ce que beaucoup de personnes extérieures ont à mon sens énormément de mal à concevoir.
Et ce qui me permet de rebondir sur 50 nuances : tant mieux si ça a poussé des personnes à se renseigner, à être curieuses, à se questionner. Par contre, le modèle que ces films et livres proposent me paraissent dangereux et très très hétéronormé. Je ne les ai pas lus, mais ce qui ressort de ces univers me semble quand même pouvoir être résumé, mais je peux totalement me tromper, comme une représentation des relations vanille patriarcales classiques, juste agrémentées de kink. Dans le sens où un mec en situation de pouvoir économique et social va imposer ses pratiques à une jeune fille qui veut lui faire plaisir.... (perso ça me fait hurler, je n'ai pas l'impression que ce soit de la domination consentie mais imposée...) Bref.
Pour finir sur le premier sujet de ce post, la catégorisation des maladies mentales me fait rire jaune, quand on sait qu'il n'y a pas si longtemps l'homosexualité était elle aussi considérée comme une maladie... J'ai quand même l'impression que le "grand public" perçoit nos pratiques comme des déviances et des choses "malsaines". Perso, ça ne me touche pas plus que ça, je m'entoure de personnes bienveillantes et ouvertes avec qui je peux en parler sans jugement et j'essaie, quand la discussion touche ces sujets avec des personnes qui n'y connaissent rien, de les pousser à la réflexion... Mais je pense que cette perception sociale peut être un frein au bien-être et à l'épanouissement de personnes qui s'y intéresseraient et s'auto-censureraient...
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Bonjour;
j'aimerai , Mischief Jo, (si vous permettez... arf, tant pis...) rebondir sur plusieurs points que vous évoquez (c'est pratique car vous synthétisez ce qui s'est dit en amônt).
Concernant la littérature 5o nuances tout ça tout ça, (que je n'ai pas lu ni vu l'adaption non plus)... c'est des produits calibrés pour répondre à une attente de profils ciblés (stéréotypés), réalisés à partir de grilles. Ces bouquins pourraient aussi bien êtres écrits par des ordinateurs... Ici tel ou tel mot touchera plus le lecteur, ici le lecteur attend tel ou tel type d'événement... tout cela peut être mis en place par des algorithmes (ces derniers existent déjà, même si leur recours reste limité... pour l'instant).
Je pense ainsi en souriant à une publication récente sur le mur général; une photo d'une femme portant un T-shirt avec l'insciption: "Je veux pas du prince charmant (calligraphie à la Walt Disney sur ce dernier); je veux aller chez Mr. Grey (petit dessin de menottes pour "ponctuer").
Ben ouais, on nous a pondu une réactualisation du mythe; Mr. Grey n'est rien d'autre qu'un prince charmant des temps modernes. Pas besoin d'avoir lu le livre, juste d'observer les fantasmes et l'imaginaire (lider price) qui en découle... et s'appercevoir qu'ils s'articulent de la même façon que ceux liés au prince charmant "traditionnel" chez la petite fille... sauf que là le publique ciblé, c'est des grandes filles, qui n'ont pas été si vilaines que ça... mais qui en rêvent.
Au fond, vouloir sortir d'un sordide "métro-boulot-marmots-sodo-dodo" c'est on ne peut plus entendable... juste là où le bas blesse, c'est qu'on vend un fantasme qui en effet, semble chercher à sublimer l'appareillage symbolique des classes dominantes (donc oui domination sociale et économique).
Si on se risque à faire un parrallèle avec la façon dont les comptes de fées sont sensés apaiser les angoisses de l'enfant découvrant une monde violent et très codifié dans l'expressions des diverses violences qu'il impose... en lui proposant des réponses qui cadrent avec son mode de représentation symbolique... ben on a bien là un produit pernicieux qui sous couvert d'évasion et d'exultoire aux fantasmes; tend à re-légitimer une société pas vraiment saine avec son cortège de violences structurelles.
Pour ce qui est de la stigmatisation; on assiste à deux grandes tendances contradictoires mais pas incompatibles dans nos société:
- Un retour en force de la pudibonderie, du politiquement et moralement correct... pour beaucoup c'est juste le "petit théatre", la mise en scène de la vie quotidienne...une façade, une hypocrisie contagieuse et galopante.
Mais il y a aussi une réalité qui est la radicalisation religieuse. Jje vous refais pas le topo sur ses conséquences au sein de l'Islam... et pendant que beaucoup enfoncent des portes déjà démolies à coups de bélier en faisant du "catholic-bashing" et en dénonçant une société traditionnelle qui est déjà morte... ben les évangélistes ouvrent des salles tous les jours partout en France, avec leurs pasteurs auto-proclamés prozélites. Ca; on peut raisonnablement s'en inquiéter.
- Une libéralisation (pas forcément une libération) des moeurs et des "pratiques" individuelles, sexuelles entre autres... comme autant de marchés/bisness potentiels. (Si y'avait pas la vente d'accessoires, y'aurait plus de Dorcel stores et autres sexshops)
La contradiction entre les deux tendances tend à faire qu'elles s'entretiennent mutuellement ... la résultante, un utra formatage des personnes soumises à ces injonctions contradictoires qui l'acceptent d'autant mieux tant qu'on leur laisse l'illusion de la liberté.
Quand j'écoute discuter les gens, j'entends de plus en plus fréquemment des allusions au bdsm... ça me paraît même plutôt répandu et accepté, tant que ça reste un jardin un peu secret, une petite mare au diable.
Les seules réactions vraiment stigmatisantes et hostiles, je les ai vu dans des milieux puritains, religieux ou en partageant largement les principes et codes moraux.
Quand je zone sur ce site, j'y vois une très large éventail d'individus, de toutes catégories sociales (et potentiellement issues de mileux culturels différents (?))... qui convergent et se reconnaissent à travers ce qui parrait ni plus ni moins qu'une norme. Je dis pas cela comme un gros mot... quelque part cette norme semble nécessaire à la définition d'une cadre "sane, safe & consensual" compris et admis par tous... après chacun est en effet plus ou moins libre de l'adapter comme il lui plait, dans le respect de ces principes de base.
Maintenant, à partir de cet état des lieux... il me reste une question qui me brûle la langue... heu... cé keuwa "l'esthétique bdsm"?
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Mischief Jo
#14
Merci Exit Mankid, pour cette réponse complète et assez passionnante !
Nous sommes d'accord sur ces modèles des nouveaux fantasmes, qui servent à légitimer des dominations sociales et économiques on ne peut plus présentes.
Et cette analogie avec les contes de fée et le prince charmant est on ne peut plus juste. Perso, j'ai toujours été amoureuse des princesses plus que de leurs bellâtres, et souvent attristée qu'elles aient besoin d'un mec puissant viril etc. pour exister... Sans doute pour ça que j'essaie d'écrire des contes alternatifs aujourd'hui !
Cette discussion me pousse à m'interroger sur les origines de nos propres fantasmes en tant qu'adeptes du BDSM : est-ce aussi parce que nous avons grandi dans des cultures du viol (pardon si le mot fait réagir certain·es...), et de la domination masculine, que nous recherchons cette domination dans nos pratiques ? Je pense qu'il y a de multiples facteurs, bien sûr, mais je ne suis pas sûre que celui-ci puisse être exclu...
Pour la question de la radicalisation religieuse, il y aussi d'autres aspects plus gris, et qui, de mon côté me font frémir, l'un de mes anciens amis ayant coupé tous les ponts avec sa vie d'avant pour entrer dans une secte qui a pignon sur rue et des écoles un peu partout dans le monde. Alors oui, on peut constater un repli sur les communautés religieuses, et je pense que ça peut s'expliquer, entre autres, par une recherche des liens et de la communauté. Sur un plan sociologique, ces cercles de socialisation, s'ils ont sans doute quelque chose de rassurant pour les pratiquant·es, sont très normatifs.
J'ose faire un parallèle (sans doute un peu extrême et qui ne plaira sans doute pas à tout le monde), entre le comportement d'une personne qui se soumet aux ordres de son/sa Dom et celui d'un·e croyant·e. J'ai l'impression qu'il s'agirait, entre autres choses, de ne plus avoir à contrôler, de se fier à des règles, des ordres, des interdits, décidés par quelqu'un d'autre. Quoiqu'une différence fondamentale entre les deux me semble être la durée...
(Pardon pour cette digression)
Et oui, la libéralisation des mœurs a, je crois, étouffé les potentielles vraies retombées d'un libération sexuelle espérée il y a quelques décennies... Pour mieux renforcer des pratiques bien patriarcales. Le capitalisme a ce côté "magique" de créer des désirs chez les gens et qu'on se les approprie en pensant les avoir faits nous-mêmes germer...
De mon côté, j'ai aussi vu une stigmatisation des pratiques bdsm à l'extérieur chez des personnes à la sexualité hétéronormée "classique", mais sans doute y suis-je plus soumise en tant que femme. Mais aussi malheureusement dans des milieux féministes, qui stigmatisaient à tour de bras prostituées, bdsm, personnes racisées. Bref, des soi-disant féministes radicales qui sous-couvert d'émancipation avaient, comme vous le disiez, des positions moralistes.
En revanche, je ne suis pas sûre d'avoir saisi ce que vous vouliez dire sur la question de norme ?
Pour la question "d'esthétique bdsm", j'avoue ne pas pouvoir répondre pour cette fois, étant moi-même en questionnement à ce propos. Et puis je crois aussi qu'il y a autant d'esthétiques que de participant·es non ?
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Par la "norme", j'entends que n'importe qui, avec un minimum de bon sens et d'empathie (donc pas moi) juste en copiant ce qu'il voit ici, va s'incrire de fait dans un ensemble de pratiques normées, qui, exécutée avec un peu d'entraînement (et le bon sens et l'empathie), ne débordent pas du cadre sane, safe & consensual.
Un autre axe plus critique rejoint le sujet de l'esthétique... suffit de voir sur mur gé les sempiternelles photos au grain souvent absent, saveur publicités de magazines sur papier glacé... peut être ce que Lila appelle l'esthétique bdsm "sans le sel".
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Mischief Jo
#16
Mh, je ne suis toujours pas sûre de voir où vous voulez en venir concernant la "norme", ni le problème que cela pose...
Voulez-vous dire que dans le "milieu", si je puis dire, IRL comme virtuel, des pratiquant·es du BDSM, nos pratiques "hors-normes" dans un cadre vanille ou une sexualité hétéronormée classique, sont devenues la norme ? Si c'est cela, c'est quelque chose qu'on retrouve dans la plupart des communautés de faire d'un comportement, d'un trait commun, rejeté / mal perçu / stigmatisé, par les gens dits "normaux", à savoir le reste de la société, la nouvelle norme.
Et je trouve en revanche qu'on peut y voir de tout, sur ce fameux mur gé. Bon certes, beaucoup de photos lisses type magazines comme vous dites, chinées sur internet, et beaucoup d'autres qui ne me touchent pas, mais c'est une question de goût personnel, et parfois on tombe sur quelques perles. Et oui, peut-être est-ce ce que Lilas appelle "l'esthétique bdsm sans le sel", de même qu'on peut peut-être rattacher 50 nuances à ce même mouvement.
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Le "mileu" j'en sais pas grand chose... j'ai pu croiser et/ou échanger avec des personnes en ayant un peu l'expérience...pour le reste, j'observe, je suppose.
Ce que je veux dire par la "norme"; c'est qu'il y a plusieurs niveaux de consensualité; celle admise par deux (ou plus) partenaires, qui leur est plus ou moins propre mais découle au moins en partie d'une autre forme, celle plus globalement admise parmis celles etceux qui se revendiquent comme du "milieu". Un esemble légèrement hétérogène de référentiels, symboles et représentations plutôt largement compris et admis...un "langage" commun qui est révélateur de l'existence d'une "norme" qui n'en est pas nécessairement stricte mais suffisamment pour permettre un certain degré d'identification, de reconnaissance réciproque.
C'est une norme alternative à celle que nous reconnaissons au sein de la société dans sa globalité... qui du fait qu'elle concerne davantage de formes de représentations, convictions, croyances, s'en trouve d'autant plus restreinte, soumise à un impératif de paix sociale... mais les mécaniques de base n'en demeurent ps moins similaires.
Soyez la première personne à aimer.
Ce que je retiens de tout cela, c’est l’inanité de ce type de catégorisation.
Qui ne fait que renforcer la méfiance que j’ai toujours éprouvée vis à vis des psy, qu’il soient cologues ou analystes ....
Entre l’époque où j’étais je ne sais trop quoi, perverse, déviante, déséquilibrée ou hystérique, je n’ai pas changé pour moi.
Je suis semblable à celle que j’étais, avec mes désirs, mes perversions, le plaisir que je ressens à être dominée, humiliée, battue par celui auquel j’ai choisi de me donner.
La seule chose qui compte en définitive, c’est ce que nous sommes, pas les cases où les bien pensants politiquement corrects décident de nous ranger.
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#
#19
Exit Mankind,
Lorsque vous parlez de normes, je suppose que vous évoquez l'ensemble de ces choses basiques reprisent dans la quasi totalité des liens, comme la soumise qui attend a genoux, le fait de porter un collier, ou dans certains cas plus protocolaire, garder les yeux baissés, apprendre X positions par coeur, etc...
Si je ne me trompe pas, et bien que je sois relativement d'accord avec cela, je propose de faire une distinction.
D'une part, je vois certaines attitudes symboliques qui sont simplement compliquées à réinventer. Typiquement, se mettre à genoux aux pieds de son dom permet à la fois de se placer en position d'infériorité physique, tout en prenant une pause sérieuse, révérencieuse. Il existe quelques variations possible qu'il n'est pas compliqué d'imaginer (a genoux redressée, sur les talons, jambes serrées ou écartées) et cette position peut protentiellement être remplacée par d'autres, mais sorti d'une dizaine de possibilité, difficile de réinventer la roue, je ne suis donc pas sûr qu'il s'agisse tant d'une norme de part la possible variété et les adaptations plus ou moins légères qu'on peut y apporter (mains le long du corps, sr les cuisses, sur la tête par exemple) mais simplement d'une généralisation facile d'un lot de possibilités restreint qui a finit par devenir un symbole.
D'autre part, il y a les choses qui ont une origine, fantasmée ou réelle, telle que la bague d'O, les X positions de la soumises, qui ont été reprise par une frange du mouvement, que tout le monde connait plus ou moins, et que chacun choisit d'appliquer ou non. Il ne s'agit alors pas de normes puisque tout le monde ne les mets pas en oeuvre, mais leur existence peut avoir un côté rassurant pour certains, certaines, et il st tentant de penser que pour être reconnu(e), il faut les appliquer.
Reste le côté plus psychologique, le fait de considérer que certaines bases doivent être mises en oeuvre, qu'il faut telle attitude ou tel état d'esprit pour que ce soit du BDSM, et là, je pense que si certaines bases existent, essentiellement fruit de réflexions plus ou moins personnelles, pour établir ce qui est sain ou non, il y a là aussi bien assez de variété, et parfois d'horreur, pour démontrer que même ces éléments ne constiue (malheureusement?) pas toujours une norme, mais plus une guide moral que l'on choisit de suivre ou non, et parfois derrière lequel on se cache pour justifier n'importe quoi.
Au final, si l'on ajoute l'énorme variété de caractères, d'envies, d'attentes et d'ambivalences plus ou moins assumées que l'on peut retrouver dans le milieu, je ne suis pas certain que l'on puisse parler de normes. J'ai toujours eut l'impression au contraire que BDSM, malgré le sens clair des lettres, regroupait plutôt des groupes hétéroclites aux goûts, pratiques et attentes variées. Par contre, ce qui est certains, c'est que certains de ces groupes sont presque caché au milieu d'un BDSM plus conventionnel, eux même presque osctracisés en un sens. Comme dans tout groupe social, certaines choses choquent plus que d'autres, et sont moins mises en avant. Peut-être est-ce la forme de "norme" la plus insidieuse et courante, car tout le monde voit sans peine le Dom et son Soum, dans l'obéissance, le plaisir, la douleur, mais les pratiques autres restent marginalisées...
Soyez la première personne à aimer.
Bonjour Oneiros; et merci pour cette réponse.
Pour faire plus clair et en reprenant plus ou moins vos distinctions, je considère:
La norme qui pose les limites de ce qui est anatomiquement possible de pratiquer sans mettre en danger qui que ce soit; le "savoir faire", le geste maitrisé et approprié. L'approche éthique; plus ou moins celle que vous décrivez comme morale (le premier terme me semble plus juste); celle qui définie le cadre du consentement comme limite radicale. Cette norme ci me paraît simple et adaptable à cette diversité de caractères, d'envies, ect. que vous évoquez à juste titre.
Il y a ce qui tient en effet d'une forme soutenue de langage corporel; des formes difficilement altérables en effet. S'incliner, adopter une posture humble... ou pas. Ce sont des éléments de communication signifiés liés à un certain savoir être qui ont toute leur place dans un cadre où la communication doit pouvoir s'exprimer y compris dans le silence, entravé, baillonné, ect. Ca comprend aussi, pour la part moins normée, l'usage de codes exclusifs aux partenaires, la compréhension de détails comportementaux propres à chacun, expressions de l'individualité. Donc pour cette partie, plus la connaissance de l'autre, la complicité est de mise, moins les référentiels normés me semblent indispensables.
Pour tout ce qui est signe d'appartenance, de reconnaissance... A mon avis ça n'a de sens que dans le cadre d'une valeur sentimentale particulière. Avoir quelque chose qui matériellement nous relie à l'autre, possède une force d'évocation de ce qu'on peut avoir en partage... Quelque chose de personnel... Je trouve ça tout à fait compréhensible.
Ce qui me semble moins compréhensible, du moins rentre en contradiction avec mon sens des valeurs... c'est les signes ostentatoires d'appartenance à un milieu.
Ce me fait penser à certaines personnes que j'ai eu en discussion privée avec lesquelles les "nous, dans le mileu"; "on fait ceci, ou celà" reviennent systématiquement.
Je ne parle pas d'autres qui m'ont aimablement donné des "tuyaux" pour mieux me faire comprendre et mieux comprendre des codes de base... je parle de personnes avec lesquelles j'ai réussi à obtenir zéro info sur leurs goûts, leur caractère... où c'est à un point où je soupçonne qu'elles recherchent plutôt une forme de reconnaissance "communautaire" . Ca peut peut être leur apporter un réconfort, compenser quelque chose...
Okay ce sont là les paroles d'un type passablement associable; mais me semble contradictoire avec l'idée d'émancipation, de Liberté... l'individualisme qui me tient à coeur, tant à travers une optique de soumission que de domination.
Plus j'avance dans le sujet, plus il me semble que l'Individu occupe la position centrale.. que le groupe, le milieu; est peut être un terrain difficilement contournable de rencontres et d'échanges... mais c'est secondaire... accessoire.
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Pleinement d’accord avec l’analyse d’ ExitMankind. Je n’ai jamais éprouvé le besoin de m’inscrire dans une norme, des comportements stéréotypés, « imposés » par un « milieu » que nous ne fréquentons pas.
Pour ce qui est des attitudes, des postures que j’adopte spontanément comme soumise/esclave, des rituels qui sont les nôtres, ils nous correspondent, relèvent de notre relation et de mon désir de « prouver » ma soumission à mon Maitre. A lui, pas aux autres.
Il en va de même pour le collier que je porte en permanence. Il n’est pas destiné à « montrer » aux autre que je suis soumise. Mais il constitue bien, comme ExitMankind le le dit « un symbole qui matériellement me relie à lui », me rappelle en permanence que je suis à lui. Pour moi d’abord, et pour lui.
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Si le DSM V le dit, réjouissons nous !
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Bonjour Ailurus.
"J'ai jusque là énormément apprécié les contributions que j'ai lu de vous ExitMankind. Au point de ne pas répondre à un sujet qui m'intéressait vu que vous y disiez déjà tout ce que je pensais, en long large et travers..."
J'hésite entre me sentir rassuré que quelqu'un puisse être perché sur la même branche, ou être inquiet pour nos santés mentales respectives... enfin, ça ressemble à un compliment... heu... merci?
Concernant votre travail de recherches sur E.L.James; quel courage! De mon côté je me borne à observer qui sont les personnes qui apprécient ce genre de productions, ce qu'elles y trouvent qui les fait vibrer, comment... ce qui peut se résumer simplement sous la forme d'un: Pourquoi?!
Pour ce qui est des articles et essais dédiés à la culture BDSM... je suis assez peu renseigné sur la question... pour l'instant je dépiotte tranquillement avec les petits outils dont je dispose... probablement bien loin d'une conception "française" ou "anglo-saxone", je fais mon gloubiboulgat en adaptant et coordonnant ce que j'interprète en cohérence avec ce que je suis et ce que je vise... C'est dire si je suis loin d'une réelle expertise quelconque et si je dois dire assez souvent des conneries! En tout cas merci pour ces précisions.
Quant à la question de choisir d'être pour autruis un soutient, une bulle d'air, de l'accompagner et l'aider dans son épanouissement.... et comprendre à quoi cela rime, quels ressorts sont à l'oeuvre, pour l'un comme pour l'autre... sans être expert c'est pas simple comme questionnement...mais ça participe aussi de son intérêt.
Le plus important à mon avis, c'est de garder un temps pour le recul, rester humble... et surtout ouvrir les yeux et les oreilles... parce qu'on peut faire des choses"bizarres" ou "hors normes" sans être un malade tant qu'on est conscient et responsable (enfin qu'on s'efforce de lêtre)...
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Loup Larsen
#26
C'est curieux. Quand je regarde le nom de la rubrique du forum je vois " Sado-Masochisme" C'est la première inexactitude puisque la terminologie exacte est " sadomasochisme" sans majuscule ni trait d'union. La deuxième erreur est l'inclusion dans " BDSM" acronyme dépourvu de sens puisqu'il mélange allègrement deux phénomènes qui sont étrangers.
L'un, BD, fait références à des pratiques ludo-sexuelles ayant pour but le plaisir dans l'acceptation de ses fantasmes plus ou moins avouables selon la gangue sociétale dont on est issu.
L'autre fait référence à une souffrance psychique qui entraîne un désordre grave du comportement, pas uniquement sexuel mais dont la finalité est d'arriver, enfin!, à vivre une sexualité "épanouie". Cf la définition "clinique": " Perversion sexuelle qui associe des pulsions sadiques et masochistes". Larousse et encyclopédie.
J'ai vécu dans le SM, pas par inclination personnelle mais par amour pour une femme qui n'atteignait l'orgasme que sous le fouet. Pas un des ces jouets de pacotilles en vente dans les boutiques spécialisées, mais un fouet de dressage de fauves, en cuir tressé, long de trois mètres et fini par une lanière de cuir plate et un filet de coton tressé.
Il fallait à cette femme que j'aimais une "séance" dure, sur sa vulve, qu'elle subissait debout, jambes ouvertes, jusqu'à ce que sa vulve soit rouge vil et alors je la sodomisais brutalement. C'est à ce " prix" qu'elle pouvait jouir, intensément.
Cette femme s'est suicidée à 40 ans.
Alors ne mélangez pas tout SVP, les sadiques et les masochistes doivent se faire suivre par un psy efficace, Le reste n'est que jeu sexuel et ne mérite pas de débat "philosophique"
PS: je ne suis pas sadique, ce que j'ai fait pour cette femme , je l'ai fait par amour. Le seul plaisir que que j'ai eu était de la "posséder" physiquement quand je lui faisais l'amour et celui, inégalé, que j'avais avec son cerveau si brillant!
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Lady Spencer
#27
Difficile de répondre et de commenter votre intervention, dès lors que vous révélez le suicide de votre compagne (ou partenaire) mais difficile également de ne pas réagir lorsque vous "conseillez" aux adeptes du SM, avec ou sans tiret et majuscules, de se faire soigner : si j'ai bien compris votre conclusion tout au moins.
J'ai souvent divisé l'acronyme, au grand désespoir de certaines personnes ici, en B (bondage) puis DS (domination-soumission) D (discipline) et SM (sado-masochisme), parce que pour moi, les désirs de vivre certaines émotions n'étaient pas forcément liés. Et parce que mon rapport au bondage reste encore compliqué, mais c'est un autre sujet.
Les pratiques en DS peuvent intégrer le SM ou pas, tout dépend de ce que l'on désire y trouver et comment on se servira de ces outils là pour y arriver.
C'est une histoire de relation entre le D et le S (je ne m'ennuie pas avec les genres, je mets tout avec "le", plus pratique pour la compréhension), une histoire d'adaptabilité au cours de leur relation qui ne cessera d'évoluer, bien ou mal, mais d'évoluer.
Les deux "phénomènes", comme vous le dites, Loup Larsen, ne me semblent pourtant pas étrangers l'un à l'autre, les deux pouvant se servir pour établir le cadre : mais vous expliquerez sans doute mieux ce que vous vouliez dire à ce sujet, ce que je suis prête bien-sûr, à entendre.
Là où je vous rejoins, c'est la finalité (ou le départ ?): vivre une sexualité épanouissante, et vivre une relation duelle tout aussi épanouissante.
En revanche, penser que les adeptes et pratiquants SM doivent "être suivis par un psy efficace", là, je tique franchement.
Vous nous replaceriez alors avant le DSM 5, en pathologie déviante ? DSM ou pas d'ailleurs, je repousse les définitions médicales et donc légales, mais elles évoluent ces définitions, et elles servent de "repères" à la société.
Je ne me sens nullement déviante par rapport à la société, mais différente (et encore), je "joue" avec des partenaires ou des compagnons de vie en parfait consentement, avec respect, tolérance, admiration, amour parfois si le lien est là, pas mal de perversité oui, mais tout cela rentre dans MA domination, sans trop déraper. Et si dérape, je cherche à comprendre, analyser et braquer dans l'autre sens.
Je parle de MA conception du SM et de la DS, sans inclure d'autres bdsmeurs-euses.
Et je n'ai pas besoin de suivi psy pour encadrer mes pratiques. Sauf si domine le psy, là....faut voir !
D'autant que vous semblez énoncer le "doivent se faire suivre par un psy efficace" comment une sentence en concluant que nous sommes toutes et tous des pathos : c'est là où le bât blesse pour moi.
Mais peut-être ai-je mal compris ?
Quant au "reste", même si ce n'était "que" des jeux sexuels, pourquoi ne pas en débattre philosophiquement ? Là, je vous pousse un peu dans les orties, ça vous réchauffera. :smiley:
Pour terminer ce comm, je vous souhaite beaucoup de courage pour guérir de vos blessures, que je comprends oh combien .
Dernière modification le 10/01/2021 13:22:13 par Lady Spencer.
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Comme souvent, et bien que nos désirs de situent sur des rivages opposés, je rejoins complètement le propos de LadySpencer.
Si je vous comprends bien, LoupLarsen, il y aurait d'un côté le BD, qui relèverait "des pratiques ludo-sexuelles ayant pour but le plaisir dans l'acceptation de ses fantasmes" et de l'autre le SM, qui serait un "un désordre grave du comportement" nécessitant le recours à un psy (de quel type d'ailleurs, psychiatre, psychologue, psychanalyste ?)
Si je conçois aisément qu'après avoir été confronté au drame du suicide d'une femme aimée, vous soyez marqué par cette tragédie, je ne pense pas, pour ma part, bien que m'assumant comme masochiste, relever de la psychiatrie.
Et je doute que sa manière de vivre sa sexualité ait été la cause unique de la décision tragique de votre amie.
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Il n'est certes pas simple d'assumer des désirs disons "particuliers" mais je ne me sens pas pour autant "déviante" ni engagée dans une relation malsaine avec mon Maître.
Comme beaucoup, je me suis longtemps interrogée sur ce besoin que je portais en moi de vivre ma sexualité différemment des normes habituelles.
Mais, à force de ne pas trouver de réponse à la question du "pourquoi", j'ai fini par m'accepter telle que je suis.
Et je sais aujourd'hui que ma manière de vivre et d'assumer mon "masochisme" avec celui qui est (mais pas seulement) mon Maître a créé entre nous un lien bien plus intense que celui qui unit nombre de couples "vanille" parce que fondé, au delà de ce que nous sommes dans l'intimité, sur le respect absolu de l'autre, la confiance, le plaisir et une complicité à nulle autre pareille.
Alors, non décidément, et bien que ce soit moi qui ai offert à mon Maître le single tail dont il aime à se servir (avec parfois trop de modération) sur moi, je ne ressens pas le besoin de me remettre entre les mains d'un psy :smile:.
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Venir sur un forum BDSM, s'inscrire comme dominant, ne pas participer, avoir pour partenaire une femme qui c'est suicidé.
Revenir, mettre une photo de profil caricaturale avec un regard qui se veut mystérieux. Chercher des proies.
Puis, donner des leçons à tout le monde, et conseiller d'aller se faire soigner.
Une histoire de paille et de poutre millénaire, je le crains.
Si tant est par ailleurs que l'histoire soit vraie.
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